Le nom Bretagne vient du latin Brittania ou Britannia signifiant « Le pays des bretons », Brittania a donné le diminutif « Breizh » souvent employé aujourd’hui.
La Bretagne se compose de quatre départements, Le Finistère (29), Le Morbihan (56), L’Ile et Vilaine (35) et Les Côtes d’Armor (22).La bretagne se situe au nord ouest de la france, bordée par ma mer Manche, la mer d'Iroise et l'océan atlantique.Du Mont-Saint Michel à Saint Nazaire,la bretagne se compose de plusieurs côtes, la côte d'èmeraude, la côte de granit rose, la côte du léon, la côte de cornouaille, la côte sauvage et la côte d'amour.
Il est difficile de savoir avec exactitude l’histoire géographique de la Bretagne, le sous sol acide armoricain les changements climatiques ultérieurs qui ont entrainé la monté des eaux, sont en partie responsables de la perte des données archéologiques.
Nous savons qu’au Paléolithique, l’âge de pierre, il a été trouvé en Armorique des outils grossièrement taillés ce qui prouve la présence humaine de même un peu plus tard dans cette période sur tout le pourtour des côtes bretonnes. Ils sont cueilleurs, chasseurs. La Bretagne est une steppe peuplée de grands mammifères. Lors du grand réchauffement au mésolithique, la steppe se transforme en forêt et des petits animaux, tels sangliers, chevreuils, renards et castors ont fait leur apparition. Les outils s’affinent. Les premiers monuments funéraires et sites mégalithiques apparaissent au néolithique, ces mêmes monuments sont à l’origine de l’ensemble de croyances, de légendes et de superstitions toujours d’actualité. La Découverte du cuivre et de l’étain, va tout bouleverser. C’est l’âge de bronze. Les tribus deviennent très hiérarchisées avec un culte des morts. Des tombeaux à tumulus, amas de pierre, ouvert et chambre unique, édifiés pour les chefs. Et peu à peu les tumulus, qui étaient comme au néolithique, en pierre se font de bois. L’évolution fait apparaître des pratiques différentes dans leurs sépultures, comme l’inhumation et la crémation dans des urnes. Cette partie de la France évolue de la même façon que le reste que dans les autres terres, qui passe à une époque nouvelle: l’Antiquité.
L’Antiquité fut la conquête de la Bretagne par les romains. Avant cette invasion, et selon l’étymologie et le mobilier trouvé, elle était peuplée de celtes et de belges. Ce peuple serait à l’origine de la langue germanique en Bretagne. Cette population fait du commerce avec celle de méditerranée pour de nombreuses choses entre autre pour les chiens de chasse, les esclaves, les métaux, pour ce dernier la Bretagne en étant fort pourvu contrairement à la méditerranée. Cette région est appelé Ierne (Eire, Irlande) et Alien (Grande Bretagne) au VIe siècle avant JC, puis un siècle plus tard Iles Prétaniques (prétard signifiant étain). Cette région fut la passerelle avec les îles Britanniques et les peuples celtiques, malgré certaines différences selon leurs régions aux relations de pouvoir entre. L’histoire de la Bretagne est liée à celle de l’Angleterre. Au Ier et IIe siècle après JC, les romains envahissent la Gaule suite aux relations de pouvoir entre les royaumes Britanniques et ceux de Rome. La Bretagne possède à la suite de cette intrusion, une organisation particulière, à la fois impérial imposé par Rome et bretonne selon les bases administratives, gérées par les fonctionnaires et par l’armée romaine pour l’ordre. Ce qui donna une population romano-bretonne. Avec la richesse du sol breton en plomb, argent, or, cuivre, étain, fer et charbon les exportations et importations se font très nombreuses. La romanisation, latinisation, fut plus forte et la population est nombreuse, les civilisations celtique perdent de leurs forces dans les campagnes. La population parlait toujours celte et était bilingue pour les élites qui avaient à échanger avec les romains. C’est à partir de là que la Bretagne est nommé La Britannia ou Brittania, la terre la plus écartée, le dernier boulevard de liberté, il n’y a plus de peuple au-delà rien que des flots et des rochers. Les celtes d’Ecosse commencent à se soulever contre les romains ce qui amena aux IIIe et IVe siècle à des combats. Les différentes batailles qui eurent lieu donnèrent des divisions mais la Bretagne servant de port de débarquement pour les envahisseurs du nord par la mer, se rattache à la Grande Bretagne, malgré les tentatives des romains. Tout comme à la période précédente, les récits sur l’Antiquité, sont rares, seule beaucoup de légendes plus ou moins fantaisiste, comme celle du roi Arthur. A la fin de l’Antiquité, le christianisme vit le jour, suite à l’influence des celtes du nord, lors des différentes invasions et occupations.
La Bretagne se divise en trois royaumes nommés La Domnonée, La Cornaille et Le Broërec, gouvernés par des ducs et des rois au IXe siècle. Le Moyen-âge donne la renaissance à une terre uni et indépendante, le traité d’Anger en a définissait les limites. Les guerres entre Salomon, Charles Le Chauveet les vikings ont donnés des territoires nouveaux. La Bretagne s’étend et suite au différentes défaites perd ses conquêtes terriennes. Au cour du Xe siècle la Bretagne est un duché reconstruit par Alain II de Bretagne, Barbetorte, et garde des alliances avec les familles royales françaises et anglaises. D’où l’enjeu et la position stratégique de cette contrée qui donna lieu à une politique tant tôt donner par le Roi de France, tant tôt donnée par le Roi d’Angleterre , avant la réunion du Duché de Bretagne au royaume de France vers la fin du XIIIe siècle. La Bretagne abandonna la langue latine, les actes administratifs et juridiques sont désormais rédigés en français, mais le pouvoir breton profit de sa situation géographique pour revendiquer une certaine indépendance face au roi de France. Une politique d’émancipation fut mise en place et avec François II de Bretagne atteignit son apogée, mais des erreurs politiques et des mauvaises alliances contre le Roi de France, entrainèrent une défaite en 1488, la guerre folle; bataille de saint Aubin du Cormier. Le traité du vergé, qui stipule qu’aucune héritière du Duché de Bretagne ne pourra se marier sans l’accord du Roi de France, fut signé autre Charles VIII, Roi de France, et François II, Duc de Bretagne. Une fusion forcée qui entraina un préjudice pour la Bretagne qui vit une invasion de français néfastes, dévastant commerces et villes. Puis la désobéissance au traité lors du mariage d’Anne de Bretagne entraina trois années de guerre. Le Roi de France en 1491 impose son autorité en se mariant avec cette dernière, et redonne à la Bretagne sa place florissante, et prépondérante en matière de commerce maritime avec l’Espagne, l’Angleterre et la Hollande. Les échanges commerciaux permirent le financement d’un grand nombre de monuments architecturaux, comme l’hôtel de la monnaie à Rennes. La Bretagne garde son indépendance et des privilèges comme la législation et les impôts, ceci jusqu’à la révolution française où furent abolis les privilèges des communes et des corporations, de la noblesse, du clergé et les provinces du royaume de Bretagne. A la suite de laquelle la Bretagne fut divisé en cinq départements: Les Côtes du Nord, qui deviendront en 1990 les Côtes d’Armor Le Finistère L’Ile et Vilaine La Loire Inferieure, qui n’en fera plus partie dès 1941, et deviendra La Loire Atlantique en 1957.
C’est à la suite de la révolution française, qu’une guerre civile apparaît en Bretagne, opposant Royaliste et Républicains, La Chouannerie. Les chouans sont composés de jeunes gens âgés généralement de moins de 30 ans. Ils sont les insurgés Royalistes, que l’on va retrouver aussi dans le Maine, la Normandie et le Nord d’Anjou. Il y a plusieurs hypothèses sur l’origine de leur nom, la première serait à cause de la contrebande du sel qui était effectuée et afin de se reconnaître, de s’appeler ils «chat-huant», autrement dit, ils imitaient le cri de la chouette hulotte, la seconde hypothèse viendrait du nom porté par leur chef, Jean Chouan, il appartenait à la famille Cottereau qui fut rebaptisé «chouan» à cause de leur côté triste et taciturne. Les groupes de combattants étaient des paysans, quelques tisserands où artisans et quelques nobles sous la forme d’officiers. Les bourgeois, étant en majorité républicains, sont rarement parmi les troupes. Quelques femmes font partie des troupes, elles sont fortement impliquées en cachant les blessés, les prêtres, et permettent l’échange des informations. Suite à la mesure prise en 1790 à l’encontre des prêtes qui impose à ces derniers de porter serment à la constitution, le Pape Pie VI conteste cette mesure. Les bourgeois qui sont mieux représentés que les paysans à l’assemblée n’a fait que renforcer le mécontentement des chouans, des royalistes. Le mouvement s’est amplifié, et encore de plus bel lors de l’appel des jeunes hommes pour la guerre contre l’Angleterre et la Hollande en 1793. L’homme étant très important à la campagne, aux travaux des champs. Une bonne partie des régions avoisinantes rejoignent les troupes, ce qui mena à la guerre de Vendée en 1794. En Bretagne, l’insécurité devient permanente pour les républicains et un réel problème pour le pouvoir en place à Paris. Les anglais viennent en renfort contre les royalistes, mais en vain, ils sont bloqués en presqu’ile de Quiberon. La guérilla s’intensifie et une administration parallèle voit le jour. En 1796, une négociation rend les chouans plus dociles, un culte catholique est autorisé, un apaisement général est né. Les derniers soulèvements ont lieu entre 1799 et 1800 mais les troupes lassées de tant d’année de guerre civile, les combats s’achèvent au château de Beauregard, près de Vannes.
En Bretagne ce ne fut pas le calme pour autant; les protestants Gallois arrivèrent et grâce à une nouvelle vision de la Bible et grâce à leur lien aux celtes, ont converti un certain nombre de breton. Ils participent à la traduction de la Bible en breton. Les années passent, des améliorations se font mais les campagnes se vident au profit des grandes villes où les bretons apprennent plus de choses au contacte des villageois. Ce qui lors des grandes guerres fera beaucoup de mort dans les originaire de Bretagne. L’abbé J.M Perrot prône la culture bretonne en 1919.
C’est dans le journal «Breizh atao», «Bretagne toujours», que fait son apparition de l’emblème «Le Gwen hadu», «A champ d’hermine». Journal du mouvement indépendantiste.
Cette période d’entre deux guerres entraina l’abandon de la langue bretonne pour se rapprocher de la culture française, à un tel point, à la fin de la seconde guerre, afficher sa culture bretonne pouvait conduire à une condamnation au tribunal sous De Gaule. Juste avant que le conflit éclate, le mouvement breton est divisé entre la région, le régime fédéral et séparatiste. Il reste hostile à la démocratie. La plupart des adhérents restent fidèles à ce mouvement même si certains ont abandonnés au profit de la démocratie et la solidarité sociale. Le parti national breton(PNB) dissous en 1939 et recréer en 1940, devenant plus actif surtout sous l’occupation. Ce mouvement est très nationaliste, mais reste neutre au conflit avec l’Allemagne.
Tout comme dans le reste de la France, les militants ont effectué différentes activités comme la résistance, la protection des résistants et collaboration avec Vichy ou avec la FFL de Londres, mais aussi la collaboration avec les nazis, les réfractaires de juifs ou d’alliés. L’Allemagne pourrait donner à la Bretagne une indépendance à l’image de l’Irlande ce qui explique se rapprochement des bretons avec les nazis. C’est lors du gouvernement de Pétain que l’enseignement des langues dialectales, comme le breton, fut mis en place. Mais comme toutes les lois prises par ce gouvernement, elle fut abrogée à l’arriver Du Maréchal De Gaule. Au début des années 60, la colère montent des paysans subventionnés par l’Europe, pour être compétitif voient les cours de leurs productions baisser, les manifestations sont violentes. Les années 70 furent des périodes où le militantisme fit rage. Différents attentats contre les mouvements publics sont revendiqués par le FLB, front de libération de la Bretagne, ou l’ARB l'armée révolutionnaire bretonne, A Rennes se créé un institut culturel de Bretagne, qui soutient les revues en français ou en breton sur la Bretagne ainsi que la littérature. Un centre de recherche sur la Bretagne et les celtes(CRBC) voit le jour à Brest.
D’autres faits marquant font parler de la Bretagne tels l’échouage de l’Amoco Cadiz, déversant 230 milles tonnes de pétrole sur les côtes, l’incendie détruisant le monument du Parlement de Bretagne à Rennes en 1994, et à nouveau une souillure des plages, des côtes par l’Erika en 1999, l’envoi de neuf navires dépollueur de la ville de Tréguier (côtes d’Armor 22) pour le golfe du Mexique victime de la fuite pétrolière d’une plateforme BP en 2010.
La Bretagne est une terre riche de musique et de culture, de nombreux festivals y sont organisés chaque année. Elle reste une terre insoumise malgré les contraintes imposées par le pouvoir, le gouvernement. La Bretagne garde au fond de ces entrailles un feu toujours près pour la révolte.
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